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Le temps du rêve (Tjukurpa en langue anangu) aussi appelé le rêve, est le thème central de la culture des aborigènes d'Australie. Le « temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants.
Tjukurpa
Le temps du rêve désigne l’ère qui précède le temps, avant que la Terre ne soit créée, une période où tout n'était que spirituel et immatériel. Selon les aborigènes le temps du rêve existe toujours et peut être atteint pour des besoins spirituels. Au travers du temps du rêve, il est possible de communiquer avec les esprits et de déchiffrer le sens des mauvais présages, maladies et autres infortunes.
Les traces du rêve
Dans la conception aborigène du monde, chaque événement laisse une trace sur terre et tout dans la nature découle des actions d’êtres métaphysiques qui créèrent le monde. La signification de certains lieux et formations naturelles est liée à leur origine dans le temps du rêve. Certains lieux ont un « pouvoir de rêve », rêve dans lequel réside le sacré. Ainsi, les Noongar de la région de l’actuelle ville de Perth sur la rive ouest de l’Australie, croient que l’escarpement rocheux « Darling Scarp » est le corps d’un Wagyl (encore transcrit Waugal ou Waagal) un être ophidien gigantesque du temps du rêve, qui en serpentant dans le paysage a créé lacs et rivières (en particulier la Swan).
La plupart des tribus aborigènes croient que toutes les formes de vies, plantes, animaux et humains, font partie d'un vaste et complexe ensemble d’interactions dont l’origine remonte aux grands esprits des ancêtres de l’époque du temps du rêve.
Selon certaines versions (il y a de nombreuses cultures aborigènes en Australie) les esprits des ancêtres qui créèrent la Terre se retirèrent au fur et à mesure que le temps du rêve s’évanouissait. Dans une autre version, Altjira était le dieu du Temps du rêve qui créa la terre et se retira comme le temps du rêve disparaissait.
Les épisodes du temps du rêve ont été transmis par la tradition orale et par des peintures rupestres.
Introduction aux croyances aborigènes
« Si on veut s'efforcer de saisir le concept de Temps du Rêve, dit-il, il faut y voir l'équivalent aborigène des deux premiers chapitres de la Genèse... avec une différence notable.
Dans la Genèse, Dieu a d'abord créé les "choses vivantes" et, ensuite, a façonné dans l'argile notre père Adam. Ici en Australie, les ancêtres se sont eux-mêmes créés à partir de l'argile, par centaines et par milliers, un pour chaque espèce totémique."Ainsi quand un aborigène vous dit : "J'ai un rêve Wallaby", il veut dire : "Mon totem est le Wallaby. Je suis membre du clan Wallaby." »
Bruce Chatwin, "Le chant des pistes"
En Australie, chaque tribu aborigène a sa propre culture, et il n'existe donc pas de mythe fondateur commun. Toutefois, la présence d'un héros civilisateur se retrouve dans les légendes de chaque tribu, et chacune en revendique la descendance.
Le peuple aborigène vit en symbiose avec la terre. Dans le grand mythe d'origine, le Dreamtime, le passé, le présent, l'avenir, l'homme et tout ce qui fait l'univers, s'articulent dans un système de croyances complexes qui s'exprime a travers la littérature orale, le chant et la danse. Au cœur de ce système, on, trouve le totémisme. Chaque personne est associée à un totem ou rêve. Les rêves sont liés à des sites particuliers et chaque individu est alors considéré comme le gardien de ces sites. Il doit effectuer certains rituels avec d'autres membres du même totem pour fortifier les liens qui les unissent au sol et aux êtres éternels.
Chaque personne, chaque animal, chaque plante possède deux âmes. A sa mort l'âme mortelle réintègre le néant alors que l'âme immortelle rejoint le site sacré de l'aïeul. Tout être humain est lié spirituellement aux sites sacrés de son ancêtre et il est tenu de les préserver pour maintenir l'ordre établi par celui-ci.
Toute la culture des aborigènes est teintée de religion. Tout acte est fait dans le respect des traditions et ils vivent constamment dans le Dreamtime. Il est donc difficile de faire une liste des croyances puisqu'elles sont dans chaque acte quotidien.
Mythes et légendes aborigènes :
Le mythe Aranda des origines :
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Il n'y avait ni plantes, ni animaux, mais seulement des masses semi-embryonnaires d'enfants à moitie développés, gisant à l'abandon, aux emplacements où se situeraient plus tard, des lacs salés ou des points d'eau. Ces bébés informes ne pouvaient pas devenir hommes ou femmes, mais ils ne pouvaient pas non plus vieillir ni mourir.
En fait, ni la vie ni la mort n'étaient connues sur terre. La vie n’existait déjà réellement que sous terre, sous la forme de milliers d'êtres surnaturels incréés, qui avaient existé de toute éternité ; mais même eux restaient encore plongés dans un sommeil éternel.
Enfin, ces êtres surnaturels sortirent de leur sommeil et franchirent la surface du sol. Leurs lieux de naissance furent imprégnés de leur vie et de leur puissance. Lorsque le soleil surgit à son tour, la terre fut inondée de lumière.
Les êtres surnaturels, qui avaient été enfantés par leur propre éternité, présentaient des formes et des apparences variées. Certains se présentèrent sous l'aspect d'animaux : kangourous ou émeus ; d'autres furent des hommes et des femmes aux formes parfaites. Chez la plupart de ces êtres surnaturels, il y avait un lien extrêmement étroit entre les éléments animaux ou végétaux, d'une part, et les éléments humains, d'autre part. Par exemple, les Etres surnaturels zoomorphes pensaient et agissaient d'ordinaire en humain ; réciproquement, les Etres anthropomorphes pouvaient se métamorphoser à volonté en animal auquel ils étaient indissolublement liés.
Ces Etres surnaturels que l'on appelle "ancêtres totémiques", se mirent à parcourir la surface de la terre, donnant au paysage de l'Australie centrale son aspect actuel.
Certains d'entre eux jouèrent le rôle de héros civilisateurs. Ils découpèrent la masse que constituait alors l'humanité de façon à en dégager des individus, encore à l'état d'embryons ; puis ils coupèrent les ligaments joignant leurs doigts de mains et de pieds et leur ouvrirent les oreilles, les yeux et la bouche. D'autres héros civilisateurs apprirent aux hommes à fabriquer des outils, à allumer le feu et à cuire les aliments.
Lorsque tous ces êtres surnaturels nés de la terre eurent terminé leurs travaux et achevé leurs pérégrinations, une lassitude insurmontable s'empara d'eux. Les travaux qu'ils avaient accomplis avaient complètement épuisé leurs forces. Ils retombèrent donc dans leur sommeil d'origine, et leur corps soit disparurent dans le sol, soit se métamorphosèrent en rochers ou en arbres.
Comme leurs lieux de naissance, les lieux de leur disparition furent considérés comme sacrés, et ils portèrent le même nom, "pmara kututa". Seuls les initiés peuvent approcher de ces deux sortes de pmara kututa, et encore uniquement lors de cérémonies particulières.
Le Serpent Géant :
Juste après la création de la Terre, le Soleil-créateur y envoya les Wati Kutjarra (les 2 ancêtres du temps de la création ou Dreamtime) pour la modeler.
Wati Kutjarra, ici deux chasseurs, essayaient de prendre les œufs de Kuniya, et ont été dévorés par le serpent. Cette légende du dreamtime connait de très nombreuses interprétations dans toute l'Australie, les chasseurs pouvant être des groupes humains entiers. Le couple de serpents géants, Liru et Kuniya, sont les ancêtres des humains. Ce serpent est le "carpet snake", ou python d'eau, un des rares serpents non venimeux d'Australie.
Mythes de la création du monde
Peintures aborigènes à Uluru : ces représentations sont d'une grande importance pour la compréhension de l'histoire et de la culture aborigènes. Leur fragilité demande un entretien régulier.
Selon les Anangu autochtones d'Uluru :« Le monde était autrefois informe. Aucun des lieux que nous connaissons n'existait jusqu'à ce que des créateurs, sous la forme d'humains, de plantes ou d'animaux, voyagent au travers de la terre. Alors, dans un processus de création et de destruction, ils formèrent les paysages que nous connaissons aujourd'hui. La terre des Anangu est toujours habitée par les esprits de douzaines de ces créateurs ancestraux qui sont appelés Tjukuritja ou Waparitja. »
Il existe différentes interprétations données par les étrangers aux histoires ancestrales aborigènes concernant l'origine d'Uluru, de ses failles et de ses fissures. Il aurait été bâti au Temps du rêve (Tjukurpa). Son isolement dans la plaine et la violence des orages que sa masse attire en font un lieu de référence mythique. Une de ces interprétations avance que :
« Uluru (Ayers Rock) fut érigé au cours de la période de création par deux garçons qui jouaient dans la boue après la pluie. Lorsqu'ils eurent fini de jouer, ils voyagèrent en direction du sud vers Wiputa. Se battant l'un contre l'autre, ils se dirigèrent vers le mont tabulaire Conner, au sommet duquel leur corps sont préservés sous forme de rochers. »
Une autre interprétation parle de serpents qui menèrent de nombreuses guerres autour d'Uluru, entaillant la roche, tandis qu'une autre encore raconte que deux tribus d'esprits ancestraux, invités à une fête mais distraits par la beauté dela Femme Tiliqua manquèrent à leurs engagements ; en réponse, les hôtes en colère invoquèrent le Mal dans une statue de boue qui vint à la vie sous la forme d'un dingo. Une grande bataille s'ensuivit, qui se conclut par la mort des chefs des deux tribus. La terre elle-même se souleva en affliction face à ce carnage, créant ainsi Uluru. Il est le lieu central des croyances des Anangu, pour qui le serpent arc-en-ciel Yurlungur dort dans l'un des bassins du sommet. Tout autour de ce rocher, de nombreux sites sont sacrés et porteurs de mémoire et de légendes.
Kuniya, le python de Ramsay, vivait dans les rochers d'Uluru où elle combattit Liru, le poisson venimeux. »
Il est parfois rapporté que ceux qui prennent des roches d'Uluru seront maudits et subiront des malheurs. Il existe de nombreux cas où des personnes ont renvoyé par colis postal à diverses agences les roches qu'ils avaient prélevées dans l'espoir de se débarrasser des malheurs qui les touchaient.
« Uluru (Ayers Rock) fut érigé au cours de la période de création par deux garçons qui jouaient dans la boue après la pluie. Lorsqu'ils eurent fini de jouer, ils voyagèrent en direction du sud vers Wiputa. Se battant l'un contre l'autre, ils se dirigèrent vers le mont tabulaire Conner, au sommet duquel leur corps sont préservés sous forme de rochers. »
Une autre interprétation parle de serpents qui menèrent de nombreuses guerres autour d'Uluru, entaillant la roche, tandis qu'une autre encore raconte que deux tribus d'esprits ancestraux, invités à une fête mais distraits par la beauté de
Le département pour l'environnement formule les conseils et mises en garde de la sorte :
« De nombreux Tjukurpa comme Kalaya (l'émeu d'Australie), Liru (le serpent venimeux), Lungkata (le tiliqua), Luunpa (le martin-pêcheur) et Tjintir-tjintirpa (la rhipidure hochequeue) voyagent à travers le parc national d'Uluru-Kata Tjuta. Les autres Tjukurpa n'affectent qu'une zone spécifique.Kuniya, le python de Ramsay, vivait dans les rochers d'Uluru où elle combattit Liru, le poisson venimeux. »
Il est parfois rapporté que ceux qui prennent des roches d'Uluru seront maudits et subiront des malheurs. Il existe de nombreux cas où des personnes ont renvoyé par colis postal à diverses agences les roches qu'ils avaient prélevées dans l'espoir de se débarrasser des malheurs qui les touchaient.
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